Lorsque les gens me demandent des conseils pour gérer leur poids, ils s’attendent généralement à ce que je leur réponde ce qu’ils ont déjà entendu auparavant : 

  • Mangez moins
  • Faites plus d’exercice
  • Travaillez plus dur
  • Évitez le sucre

Mais soyons réalistes. Si ces conseils fonctionnaient, nous aurions tous la taille et la forme que nous souhaitons avoir, car nous avons déjà entendu tout cela ! Pour beaucoup d’entre nous, ces conseils ne suffisent pas — et pire, cela peut même rendre plus difficile l’atteinte d’un poids santé. Au lieu de cela, je dis aux gens les choses surprenantes suivantes :

  1. Dormez plus
  2. Buvez plus
  3. Mangez plus
  4. Corrigez les carences en nutriments 
  5. Rendez vos séances d’entraînement moins fatigantes
  6. Limitez la consommation d’alcool

Vous êtes probablement sur le point de quitter la page en pensant « ça ne peut pas marcher ». C’est ce que beaucoup de mes clients pensent lorsqu’ils entendent ce conseil pour la première fois. Mais après avoir perdu en moyenne cinq kilos au cours des trois premières semaines de travail avec moi, ils sont devenus accros. 

Ces conseils fonctionnent dans la mesure où ils sont le fruit de ma formation en santé, nutrition et naturopathie qui repose sur une solide compréhension de la biochimie et de la physiologie humaines. Cette méthode pédagogique n’est pas à la mode ou largement popularisée dans les médias parce qu’elle est basée sur des choses qui ne peuvent pas être brevetées : le sommeil, la nourriture et l’eau. Ainsi, les sociétés ne peuvent pas gagner d’argent en la promouvant. 

Mais je vais vous confier un secret. Ce sont les seules choses qui ont toujours fonctionné pour aider les gens à atteindre et à maintenir un poids sain. Avant les pilules et les potions, l’électricité et Internet, les coachs personnels et les salles de sport, les bars à smoothie ou les services de livraison de repas, ces choses fonctionnaient — et elles peuvent fonctionner pour vous.

Dans cet article, je vais vous expliquer certains aspects de la biochimie et de la physiologie. Vous pourrez ainsi travailler avec votre médecin, votre diététicien, votre naturopathe, votre coach personnel ou tout autre professionnel de santé qualifié pour concevoir le programme de gestion du poids qui vous convient.

1. Dormir plus 

De nombreuses études ont montré qu’une courte durée de sommeil est synonyme de prise de poids. Si vous ne parvenez pas à dormir huit heures, vous privez votre corps du temps dont il a besoin pour réparer et développer vos muscles, guérir vos blessures et débarrasser votre cerveau des déchets accumulés pendant la journée. Au fil du temps, cela peut ralentir votre métabolisme, vous faire prendre de la graisse et perdre du muscle, et peut même augmenter les envies d’aliments riches en sucre et en graisses. 

Mes client(e)s déclarent que le fait d’avoir une routine de sommeil régulière pendant quelques semaines les aide à perdre plus que quelques kilos. Cette affirmation est confirmée par la recherche. Une partie de ce poids est probablement liée à l’inflammation et aux liquides que notre corps accumule lorsque nous manquons de sommeil, et une partie est également constituée de graisses. La perte de graisse et la réduction de l’inflammation grâce à un sommeil suffisant favorisent une meilleure santé et un poids plus sain. Cela peut aussi vous aider à paraître plus mince ! 

Si vous avez du mal à respecter une routine de sommeil régulière, découvrez les conseils exposés dans cet article et essayez de redéfinir votre rythme de sommeil en utilisant une combinaison calmante de mélatoninemagnésium ou de tisane somnifère selon les recommandations de votre médecin.

2. Restez hydraté(e) 

Une hydratation accrue vous aide à gérer votre poids à la fois en diminuant l’appétit et en augmentant la vitesse à laquelle vous pouvez brûler les graisses. 

Saviez-vous que la réaction chimique qui permet de décomposer les graisses dans notre corps nécessite de l’eau ? Lorsque vous êtes déshydraté(e), vous ne pouvez pas brûler autant de graisses que votre régime alimentaire, vos exercices et vos habitudes de sommeil auraient dû vous le permettre. C’est la raison pour laquelle votre travail acharné ne porte pas ses fruits. Nombre de mes client(e)s ont adopté des régimes et des programmes d’exercices extrêmes pourtant la balance ne bouge pas, en partie parce qu’ils ont oublié de boire au moins 1,5 à 2 l de liquide par jour.

Il est important de se rappeler que l’hydratation ne se limite pas à l’eau. Les cellules de notre corps absorbent et utilisent l’eau que vous buvez plus facilement lorsqu’elle est mélangée à des électrolytes et à un tout petit peu de glucides. C’est la raison pour laquelle les boissons pour sportifs contiennent ces trois ingrédients !

Si vous m’avez entendu parler de ma propre routine de bien-être, vous savez à quel point les électrolytes et les minéraux sont importants pour ma santé personnelle ainsi que pour celle de mes client(e)s. Pour combiner des minéraux à votre liquide, renseignez-vous sur les nombreuses formes d’électrolytes et de minéraux qui peuvent être ajoutés à l’eau du robinet, aux jus de fruits, aux boissons pour sportifs ou à tout autre liquide de votre choix.

Il peut être utile de programmer des alarmes sur votre téléphone pour vous rappeler de boire de l’eau pendant les premières semaines où vous développerez cette habitude. Faites tout ce qu’il faut pour vous assurer de développer cette habitude et de la conserver à vie !

3. Mangez plus (des bonnes choses)

Manger de la nourriture brûle des calories. Vous avez bien entendu ! 

Lorsque vous mangez, votre corps dépense de l’énergie pour extraire les calories utilisables de cette nourriture. On appelle ce principe « l’effet thermique des aliments » et tous les experts en nutrition apprennent ce concept au cours de leur formation ! En raison de l’effet thermique des aliments, votre corps utilise plus d’énergie pour digérer les aliments riches en fibres et en protéines.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je recommande à mes client(e)s des régimes alimentaires très riches en fibres et en protéines. Un régime riche en fibres et en protéines permet à mes client(e)s de manger davantage tout en brûlant plus de graisses qu’ils ne le feraient avec un régime moins calorique. 

En prime, les fibres et les protéines sont incroyablement importantes pour la santé. Les fibres peuvent contribuer à réduire votre risque de cancer du côlon et à améliorer votre taux de cholestérol. Elles présentent également de nombreux autres avantages. Et avec tant de délicieux aliments riches en fibres, comme les baies, les noix, les légumes, les graines et les fruits, c’est facile de manger plus de fibres ! Apprenez comment incorporer plus de fibres dans votre routine ici

Les protéines fournissent les acides aminés dont nous avons besoin pour fabriquer les neurotransmetteurs qui nous permettent de nous sentir heureux et calmes. Il nous donne également les éléments nécessaires au renforcement musculaire pour que le temps passé à la salle de sport porte ses fruits et pour sculpter des muscles sains et forts. Apprenez comment faire pour augmenter facilement la quantité de protéines dans votre régime alimentaire grâce à cet excellent article sur les cinq façons dont les végétariens peuvent intégrer davantage de protéines dans leur alimentation.

4. Corrigez les carences en nutriments 

Saviez-vous que les personnes présentant un excès de poids ont souvent des carences en nutriments qui peuvent entraîner une prise de poids encore plus importante ou rendre difficile la gestion du poids ? Il s’agit notamment de carences en vitamine B12 et folate, qui contribuent tous deux à nous fournir de l’énergie cellulaire. Si vous n’avez pas l’énergie nécessaire pour faire de l’exercice, il vous sera difficile de développer suffisamment de muscles ou de brûler suffisamment de calories pour modifier la composition de votre corps. 

Prenez une formule complète de multivitamines chaque jour pour vous assurer de ne pas manquer de nutriments. Si vous prenez votre formule multivitamine au cours d’un repas, vous permettez à votre organisme d’absorber les nutriments de manière adéquate et cela vous évite de ressentir des nausées ou des malaises. 

5. Préférez une activité régulière à des périodes intenses

Nombre de mes client(e)s adoptent des programmes d’entraînement épuisants pour essayer de gérer leur poids. Certains d’entre eux n’ont pas mis les pieds dans une salle de sport depuis des années, mais se mettent soudain à faire 90 minutes d’exercice par jour, plusieurs jours par semaine, dans l’espoir de perdre rapidement des kilos. Voilà une méthode qui mène toujours au désastre. 

Vos ligaments et vos tendons développent leur force et leur souplesse au fil du temps, à mesure que vous améliorez votre condition physique. Mais passer du statut de pantouflard à celui de mordu de la salle de sport sans mettre en condition vos tissus mous vous expose à des blessures. Au final, cela sabote votre plan d’amélioration de condition physique et de gestion du poids. En outre, le surentraînement peut entraîner une baisse du métabolisme et provoquer une prise de poids. 

Dans notre culture, qui favorise souvent la perte de poids au détriment de la santé, nous négligeons de concevoir l’exercice physique comme une habitude à long terme qui apporte joie et plaisir à nos vies. Commencez lentement et régulièrement, et augmentez lentement au fil du temps avec l’aide d’un spécialiste de l’exercice comme un coach personnel ou un kinésithérapeute. 

6. Limitez la consommation d’alcool

Si vous buvez régulièrement de l’alcool, vous serez étonné(e) de constater comment votre poids peut changer en quelques semaines, simplement en supprimant l’alcool de votre alimentation. Faites un essai et dites-moi si ça donne de bons résultats ! 

Si vous consommez beaucoup d’alcool depuis longtemps, envisagez d’ajouter un peu de vitamine B1 (thiamine) à votre alimentation pendant votre pause alcool. En effet, la consommation d’alcool épuise la vitamine B1 et cela peut avoir un impact sur la santé nerveuse et cognitive.

Références :

  1. Doherty, et al. “Sleep and Nutrition Interactions: Implications for Athletes.” Nutrients, vol. 11, no. 4, 11 Apr. 2019, p. 822, www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6520871/, 10.3390/nu11040822. Accessed 23 Nov. 2021.
  2. Held, K., et al. “Oral Mg2+ Supplementation Reverses Age-Related Neuroendocrine and Sleep EEG Changes in Humans.” Pharmacopsychiatry, vol. 35, no. 4, July 2002, pp. 135–143, pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12163983/, 10.1055/s-2002-33195. Accessed 23 Nov. 2021.
  3. Ikonte, et al. “Micronutrient Inadequacy in Short Sleep: Analysis of the NHANES 2005–2016.” Nutrients, vol. 11, no. 10, 1 Oct. 2019, p. 2335, www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6835726/, 10.3390/nu11102335. Accessed 23 Nov. 2021.
  4. Ji, Xiaopeng, et al. “The Relationship between Micronutrient Status and Sleep Patterns: A Systematic Review.” Public Health Nutrition, vol. 20, no. 4, 5 Oct. 2016, pp. 687–701, www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5675071/, 10.1017/s1368980016002603. Accessed 23 Nov. 2021.
  5. Patel, Sanjay R., and Frank B. Hu. “Short Sleep Duration and Weight Gain: A Systematic Review.” Obesity, vol. 16, no. 3, Mar. 2008, pp. 643-653, pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18239586/, 10.1038/oby.2007.118. Accessed 20 Dec. 2021.Riemann, Dieter, et al. “Sleep, Insomnia, and Depression.” Neuropsychopharmacology, vol. 45, no. 1, 9 May 2019, pp. 74–89, pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31071719/, 10.1038/s41386-019-0411-y. Accessed 23 Nov. 2021.
  6. Scullin, Michael K., and Donald L. Bliwise. “Sleep, Cognition, and Normal Aging.” Perspectives on Psychological Science, vol. 10, no. 1, Jan. 2015, pp. 97–137, www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4302758/, 10.1177/1745691614556680. Accessed 22 Nov. 2021.
  7. Shiue, Ivy. “Low Vitamin D Levels in Adults with Longer Time to Fall Asleep: US NHANES, 2005–2006.” International Journal of Cardiology, vol. 168, no. 5, Oct. 2013, pp. 5074–5075, pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23938219/, 10.1016/j.ijcard.2013.07.195. Accessed 23 Nov. 2021.
  8. Thornton, Simon N. “Increased Hydration Can Be Associated with Weight Loss.” Frontiers in Nutrition, vol. 3, 10 June 2016, www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4901052/, 10.3389/fnut.2016.00018. Accessed 20 Dec. 2021.